Comment fonctionne le dispositif qui prend en charge les auteurs de violences conjugales dans le Puy-de-Dôme ?

In La Montagne, Publié le 25/11/2022 à 07h03, Maud Turcan

Opérationnel depuis quelques mois, le centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales du Puy-de-Dôme propose un accompagnement spécifique pour prévenir le passage à l’acte et la récidive. 

Créés en 2019 suite au Grenelle des violences conjugales, les centres de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) proposent un accompagnement spécifique pour prévenir le passage à l’acte et la récidive. Installé à Clermont-Ferrand, celui du Puy-de-Dôme est opérationnel depuis quelques mois. 

A qui s’adresse-t-il ? 

Le CPCA s’adresse aux auteurs de violences conjugales, homme ou femme, qui sont volontaires, c’est-à-dire un minimum conscients de la situation, qu’ils soient orientés par un professionnel, un partenaire ou la plateforme d’écoute nationale « Ne frappez pas ».

L’objectif est d’intervenir en amont du cadre judiciaire, avant le dépôt de plainte de la victime, et pour toutes les formes de violences conjugales : physiques, sexuelles, psychologiques, verbales, économiques ou spirituelles.

En quoi consiste la prise en charge ?

Le CPCA propose un accompagnement individuel avec des séances de soutien psychologique pour apporter une réponse sur mesure aux besoins de l’auteur de violences. Ce suivi doit permettre de prendre conscience de son comportement inadapté et d’amorcer une démarche de changement.

Le CPCA souhaite également organiser des groupes de responsabilisation où les auteurs peuvent réfléchir collectivement sur différentes thématiques comme les violences, la loi, le passage à l’acte, la gestion des émotions, les addictions, le couple, la famille, les enfants, la place de la victime…

Il dispose aussi d’un hébergement d’urgence dans le cadre d’une démarche volontaire de départ du domicile conjugal pour éviter le passage à l’acte.

Quelles sont les nouveautés par rapport à ce qui existe déjà ?

Il s’agit d’un accès rapide à un soutien psychologique individuel pour éviter à l’auteur de se mettre en situation de violence ou de récidive et ainsi protéger les victimes. Le CPCA part du principe que la violence n’est pas une maladie mais un choix, qui peut être inconscient et aggravé par des problématiques diverses comme les addictions, la dépression, le stress, la jalousie, les changements environnementaux (perte d’emploi, arrivée d’un enfant…), etc. L’auteur de violences conjugales peut donc choisir de changer de comportement. Et le CPCA est là pour l’accompagner.

En cas de besoin. Pour être écouté : la plateforme anonyme et gratuite « Ne frappez pas ! » est joignable au 08.019.019.11, du lundi au samedi, de 9 h 30 à 19 h 30 ; pour être accompagné : contacter le CPCA au 06.17.89.04.02.

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